WORLD BANK REPORT ON SYRIA’S ECONOMIC RESSOURCES

MESOP 2.2.2013 – World Bank, UN Provide Bleak Estimate of 2012 Economic Performance (Syria Report) . The World Bank and ESCWA have estimated Syria’s GDP to have plunged by 20 to 30 percent last year as the war engulfing the country continues to take its toll on the economy.

En Syrie, une «économie sous perfusion des pays amis» (This is an excellent run down by Jihad Yazigi and Caroline Donati of the many economic problems Syrians now face. Read all]
27 janvier 2013 | Par
Caroline Donati

Comment tient la Syrie après presque deux années de révolution et de guerre ? Jihad Yazigi, rédacteur en chef du Syria Report, site d’information et d’analyse économique (http://www.syria-report.com), évalue les moyens de subsistance de la population et les ressources d’un régime sous perfusion de ses derniers alliés : « Il faudra vingt ans pour revenir au niveau d’avant-guerre », selon lui. Entretien.

Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), près d’un million de Syriens seraient menacés de famine, cet hiver. Que pensez-vous de cette estimation ?

Il est aujourd’hui très difficile d’avoir des chiffres sur la situation mais le PAM a raison de tirer la sonnette d’alarme. Ce que l’on peut dire, c’est que la détérioration de la situation, qui s’est considérablement accélérée depuis l’été dernier et les combats à Alep, a aggravé une très profonde crise économique et sociale. Il y a une forte décroissance, le chômage est très élevé, le taux d’inflation officiel est de 50 % mais il est bien plus élevé car l’indice est mesuré par rapport aux prix officiels : par exemple, le mazout est calculé au prix de 27 livres syriennes le litre, alors qu’en réalité il est de 100 livres et bien plus.

Le grand problème qui se pose est un problème d’acheminement des biens, des produits agricoles. Il est très difficile de circuler d’une région à une autre, les routes sont très dangereuses, les attaques y sont permanentes de la part de bandes armées qui profitent du chaos.

À ce problème d’acheminement s’ajoute celui de la pauvreté. Beaucoup de gens ont perdu leur travail depuis longtemps et leurs économies fondent ou ont déjà fondu ; l’inflation atteint des niveaux records en particulier pour le pain, élément de base de l’alimentation des familles : dans certains quartiers touchés par la violence, elle atteint parfois 500 %. Il faut aussi savoir que les régions et les quartiers qui sont les plus touchés par la violence sont des zones pauvres. Cette combinaison de facteurs laisse prévoir ce type de situation : l’appauvrissement et le risque de famine…..